Le succès des formations en ligne a amené certains à la considérer comme une menace pour l’enseignement traditionnel. Que se passera-t-il si les employeurs ne ressentent plus le besoin d’envoyer leurs employés dans une université ?
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L’apprentissage en ligne est-il en train de tuer les universités ?
C’est une question qui circule dans les médias depuis plus d’une décennie et qui suscite souvent des réactions très vives de la part des personnes qui travaillent dans l’enseignement supérieur ou qui ont étudié à l’université. Certains voient dans l’essor des formations en ligne la preuve de sa supériorité, tandis que d’autres affirment qu’il n’y a vraiment rien de comparable aux rencontres en face à face avec les enseignants et les autres étudiants.
À bien des égards, il semble que la clé du succès se situe quelque part entre les deux : nous ne savons pas actuellement dans quelle mesure un cours en ligne peut être plus efficace qu’un contenu similaire enseigné dans une salle de classe. Nous savons cependant que les cours en ligne peuvent être aussi bons (et souvent meilleurs) que leurs homologues en face à face, et nous savons également qu’ils ont une chose qui manque à ces anciens modèles : l’échelle.
La formation en ligne et l’essor des MOOC
En l’espace de quelques années, les formations en ligne ouvertes et massives (MOOC) ont permis d’acquérir de nouvelles compétences sans mettre les pieds dans une salle de classe et à un coût extraordinairement bas. Une nouvelle race d’entrepreneurs a vu le jour autour de ce phénomène : edX , Coursera , Udacity , NovoEd …
La liste continue de s’allonger chaque année. Ces organisations tentent de rendre un enseignement de haute qualité accessible à des personnes du monde entier qui n’y auraient pas accès autrement. Si vous cherchez un enseignement en informatique par exemple, vous pouvez choisir parmi une série de cours, tous dispensés par des leaders dans le domaine, et comptant chacun des centaines ou des milliers d’étudiants.
Quel rôle pour les enseignants ?
Les professeurs travaillant dans les universités traditionnelles ont observé ce phénomène avec une certaine anxiété. Quelle est notre place ? Quel est notre rôle dans ce nouveau modèle où le nombre d’étudiants exposés à un enseignement de qualité va croître de manière exponentielle ? Les MOOC vont-ils venir nous remplacer, faisant pression sur les salaires et conduisant au chômage dans le milieu universitaire ?
Ce n’est qu’une vision parmi d’autres qui ressort de l’examen de l’enseignement en ligne sous l’angle de l' »élasticité ». S’il y a 100 personnes intéressées par l’apprentissage de l’informatique, mais que seulement 20 places sont disponibles dans une université, il est possible que les MOOC soient en mesure de fournir ce que l’on attend d’eux, notamment pour devenir conseiller immobilier.
Cours en ligne : guide méthodologique de réalisation: Le cas des cours en ligne ouverts et massifs
Les formations en ligne se démocratisent
Il est également possible que cette nouvelle approche de l’apprentissage nous aide à redécouvrir la valeur de l’éducation.
Dans un monde où nous sommes tous connectés, la formation en ligne offre de réelles opportunités. Il existe des formations dans tous les secteurs, même des formations en aromathérapie. Presque tous les secteurs ont été transformés par la numérisation et l’internationalisation, du commerce de détail aux services financiers ou au conseil .
Dans ces environnements, nombre de nos attentes ont changé : les grandes entreprises n’ont plus besoin d’une proximité physique entre employeurs et employés, ni qu’ils se trouvent dans le même pays. Cela signifie plus de flexibilité pour les travailleurs, qui peuvent vivre n’importe où tout en bénéficiant d’un emploi lié à leurs compétences et à leur parcours.
Cette transformation numérique est toujours en cours, et certains secteurs en ressentent déjà les effets. Les universités seront-elles capables de suivre le rythme ? Ou resteront-elles des espaces isolés réservés à quelques privilégiés ?
